habiter le sublime

Le Corbusier, Corbu pour les intimes, et fondateur de la revue L’Esprit nouveau, voit dans l’architecture une expression : “des intensions sublimes”. C’est une façon pour lui d’envisager dans la période d’alors “une nouvelle esthétique”*1, mais aussi une autre façon de vivre. Elles frappent par leur modernité qui s’oppose à l’autre monde, “ceux encore accrochés au passé et l’idée de décorum”*2.

La côte méditerranéenne est pleine de cette époque. Celle d’Eileen, Charlotte, Pierre et Charles-Edouard. Eileen Gray, Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret et Le Corbusier. Celle aussi de Germaine Tillion, Marianne Brandt. Ils.elles envisagent le nouveau par l’appropriation de nouveaux fondamentaux, voyager seule pour l’une, une aventure formelle portée un élan féminin, pour l’autre. Ces personnalités ont formé une avant-garde, presque l’avant-garde de l’avant-garde. Oubliées, elles peuvent, voire doivent être aujourd’hui rendues visibles. Le besoin d’un vivre-ensemble se faisant d’autant plus nécessaire aujourd’hui.

Les images prennent ainsi le relais de ces formes d’habiter l’espace. Pas seulement celui d’antan, aussi celui d’un maintenant.

*1. Laure Adler, Charlotte Perriand, mars 2025
*2. Ibid

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